24 Heures-Uh-12 Heures Course Du Solstice D'été Rapports D'Erick Auger

24 Heures Uh 12 Heures Course Au Solstice D’été Erick Auger Reports

Il est enfin là ! C’est à ce moment que je sais si ma préparation me permet de concourir. Je suis convaincu que cette année, je serai capable de relever tous les défis et d’atteindre mes objectifs. La plus grande compétition de sa catégorie en Amérique du Nord est les 24 heures du solstice d’été. Il est impossible de gagner en raison du haut niveau des concurrents. Les prévisions pour samedi, qui prévoyaient de fortes pluies, n’étaient pas favorables quelques jours avant l’événement. Bien que je préfère les conditions sèches, je suis mentalement prêt à affronter les conditions boueuses. La pluie est tombée comme prévu le matin avant la course. Les météorologues ont eu raison cette fois.

EST-CE QUE PERSONNE A BESOIN D’EAU ? ? Il est maintenant temps de parler avec d’autres concurrents en solo. L’ambiance conviviale du groupe fait de la catégorie 40+ de cette année un excellent choix. Mon objectif principal est de gagner dans ma tranche d’âge tout en restant compétitif avec ceux de la catégorie des 40 ans et moins. Au signal donné je me détache rapidement des autres cyclistes, en compagnie de Francis Lambert ou Matthew Spark. Il est important que nous roulions ensemble et que nous n’essayions pas de nous séparer les uns des autres. La collaboration est souvent la meilleure stratégie au départ d’une course.

Bien que le circuit soit boueux et humide, il reste très rapide. La pluie s’arrête plus tard dans la course et la consistance de la boue se transforme en argile. Cela rend la conduite du vélo plus difficile. La pluie recommence à tomber dès que les sentiers sèchent. Nous avons dû pousser nos vélos et marcher plus que d’habitude pendant ce tour, drainant plus d’énergie. Ils ont annoncé à 18h00 que la course de 17 kilomètres serait coupée de 2 km pour éviter un champ de boue. Francis Lambert m’a parlé brièvement à 17h45 alors que j’étais dans la zone où les cyclistes enregistrent leurs tours. Il

Il a attendu que les officiels ferment le champ de boue avant de commencer son tour suivant. Ma part était de ma faute. Je suis parti immédiatement. J’ai été obligé de courir avec mon vélo dans la terre battue pendant 15 minutes, ce qui n’a permis de gagner que quelques secondes sur les cyclistes qui avaient patiemment attendu la fermeture de cette boucle.

24 HEURES DEVIENNENT 12.
Après la tombée de la nuit, j’ai fait une transition rapide pour aller dîner, puis pour installer mon système d’éclairage Night Rider. Parce que je savais que les vêtements secs ne tiendraient pas sous la pluie, j’ai choisi de ne pas changer de vêtements pendant cette transition. La boucle de 21h00 a été extrêmement difficile car j’ai dû marcher 75% du tour de 15km. Cela a augmenté mon temps au tour de deux heures. Ce tour était épuisant et je m’inquiétais de la possibilité de rouler 13 heures de plus dans ces conditions infernales. Cependant, ma motivation est forte puisque je suis le leader de la course. Je sais aussi que les conditions peuvent être difficiles pour les autres concurrents. Ma station de ravitaillement signale que la course pourrait être réduite à 12 heures. Lorsque je termine mon huitième tour, ces rumeurs deviennent rapidement réalité. Le simple fait de penser qu’il me reste encore un tour à faire me donne un regain d’énergie supplémentaire. J’ai terminé la course de 12 heures avec 9 tours bouclés, soit 2 tours de plus que mon concurrent le plus proche. Au total, j’ai parcouru 148 km en 12 heures de course. Francis a été le gagnant dans sa catégorie, soit une double victoire pour les coureurs québécois.